- flopée
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• 1867; « volée de coups » 1849; cf. floper « battre » (1816), du rad. lat. faluppa → flapi♦ Fam. Grande quantité. ⇒ multitude. Avoir une flopée de mômes. Il y en a tout une flopée. « Des flopées de clientes se jetaient sur le bouton de nacre, la ganse et le sparadrap » (Queneau).flopéen. f. Fam. Grande quantité.⇒FLOP(P)ÉE, (FLOPÉE, FLOPPÉE)subst. fém.A.— Arg. Volée de coups, correction. [Cet homme] a donné une si belle floppée au vieux Lartifaille, pendant que nous étions au bagne de Toulon (...) [Ce que vulgairement on nomme une pile (...) une danse] (VIDOCQ, Vrais myst. Paris, t. 5, 1844, p. 171).B.— Pop. Une/des flop(p)ée(s) de. Une grande quantitéoule/ multitude de. — Y avait-il beaucoup de monde dans l'autobus de la ligne S sus-désigné? — Des floppées (QUENEAU, Exerc. style, 1947, p. 79). Il m'en a donné des flopées, j'en ai plein mes poches [des papiers] (VIALAR, Risques et périls, 1948, p. 83). Le brouillard s'avance en foule à notre rencontre. Bientôt, nous sommes au milieu d'une flopée de personnages extraordinaires (GIONO, Gds chemins, 1951, p. 138).Rem. Graphie flaupée ds PÉGUY, Œuvres en prose 1898-1908, Gallimard, 1959 [1907], p. 1152.Prononc. et Orth. :[
]. ROB., Pt ROB. et Lar. Lang. fr. : flopée. Graphie floppée, supra. Étymol. et Hist. 1843 « volée » (Dict. de l'arg. mod. ds Fr. mod. t. 15, p. 199); 1866 « foule » (DELVAU, p. 164). Part. passé subst. de floper « battre » (1830-37, JACQUINOT, Dict. arg. in LARCH. Suppl. in QUEM. DDL t. 2, encore dans les dial. cf. FEW t. 3, p. 395a), vraisemblablement d'un lat. pop. feluppa, lui-même du lat. médiév. faluppa « balle de blé » (Xe s. ds Corpus glossariorum Latinorum, V, p. 525, 32). Fréq. abs. littér. :7. Bbg. DARM. 1877, p. 58. — DEUTSCHMANN (O.). L'Emploi de n. d'action désignant d'abord une « volée de coups » ... R. Ling. rom. 1937, t. 12, pp. 83-125.
flopée [flɔpe] n. f.ÉTYM. 1867; « volée de coups », 1849; de floper « battre » (1816), du rad. lat. faluppa. → Flapi.❖♦ Fam. Grande quantité. ⇒ Multitude. || Avoir une flopée d'enfants. || Il y en a une flopée, des flopées, beaucoup. — REM. On écrit (rarement; vx) flaupée [flope], et parfois floppée.1 Parmi ces flaupées de petits garçons qui usent traditionnellement les fonds de leurs culottes sur les bancs de nos écoles, combien peut-il y en avoir qui s'apercevront un jour que de bons maîtres leur ont fait d'excellents contes.Ch. Péguy, la République…, p. 212.2 (…) des floppées de clientes se jetaient sur le bouton de nacre, la ganse et le sparadrap.R. Queneau, le Dimanche de la vie, p. 68.
Encyclopédie Universelle. 2012.